Utilité et efficacité
Mon ambition est de pouvoir rendre accessible à tous les joueurs de tennis en compétition, la méthodologie et les processus d'entraînement utilisés par les meilleurs au monde. Les "datas" ont pris une place de plus en plus importante dans la carrière d'un joueur, en club à haut-niveau (niveau national par équipes) ou sur le circuit professionnel. L'oeil humain du coach, aussi expert soit-il, a ses limites. L'analyse vidéo ou encore la biomécanique permettent d'aller au-delà de l'oeil.
Pour autant, il ne s'agit pas de jouer aux apprentis sorciers. Il n'existe pas une vérité absolue, évitant la blessure d'un athlète ou permettant de raccourcir les délais d'apprentissage technique d'un geste. En revanche, l'évaluation à partir de ces nouvelles technologies présente l'immense avantage d'anticiper, d'éviter autant que possible de prendre un chemin contraire à la singularité d'un joueur.
L'exemple concret est le service. Le coach et le joueur ont le choix entre 2 types d'appui : plateforme (Roger Federer par exemple) ou relais (Nadal, Alcaraz...etc). Bien souvent les coachs hésitent entre les 2. Classiquement, on procède par essais - erreurs, pendant de longues semaines, pour évaluer l'efficacité de cette orientation.
Les plateformes de force vont permettre de comprendre le fonctionnement de chaque jambe d'un joueur.
1. Quelle intensité de force génère t-il avec sa jambe droite et gauche, en phase excentrique et concentrique (descente et poussée) ?
2. Quel angle de flexion de la jambe avant et arrière ?
3. Quelle hauteur de saut ?
Des indicateurs non négligeables lorsque l'on sait l'importance du service au tennis (séquence S+1).
Je vous invite à lire la présentation ci-dessous pour en apprendre encore davantage sur la pertinence de cette méthodologie de l'entraînement. Si vous intéressé par la mise en place de ce type d'outils, n'hésitez pas à me contacter.
- Logique préventive (prévention des blessures, souplesse, mobilité)
- Logique performance (préférence d’équilibre, de mouvement et force d’un joueur)
Cas concret n°1
En tant que coach, vous cherchez à augmenter la vitesse de balle ou la rotation de balle au service de votre joueur.
Les travaux de recherche dans ce domaine ont mis en avant le rôle de la chaîne cinétique au service, fonctionnant de manière proximo-distal, c’est-à-dire que ce sont d’abord les segments du corps proches du sol (les pieds) qui entrent en action, relayés par la zone de transmission du tronc, puis les segments les plus éloignés du sol (épaule, bras, poignet). Pour faire simple, les coups au tennis sont une fusée à 3 étages, partant de l’action des pieds, puis du tronc, enfin du bras.
L’épaule d’un joueur doit pouvoir être en mesure de réaliser une quantité de mouvement, conséquente et successive : rotation interne, rotation externe, adduction, abducction lors de la projection du coude vers le haut et vers l’avant avant la frappe (phase d’accélération) et après la frappe au moment (phase de freinage).
Constat de coach
Malgré plusieurs modifications apportées dans la technique du joueur, je n’arrive pas, ou de manière insignifiante, à augmenter sa vitesse de balle.
Un des problèmes peut-être lié à la mobilité à l’épaule, en rotation externe ou interne.
Etes-vous en mesure de détecter cette faiblesse chez votre joueur et de quelle manière ?
Par l’exemple, vous avez l’intérêt de ce type de technologies dans votre entraînement. De la même manière, il est possible d’évaluer l’impact sur l’épaule en terme de mobilité et force d’un gros cycle de travail orienté service pour le joueur. Un suivi avec un ostéo est alors indispensable.
Cas concret n°2
C’est la hantise des coachs ou jeunes joueurs : l’arrêt prolongé et complet suite à un problème de talon (Sever) ou genou (Osgood). D’autant plus que 80% des jeunes ayant eu Sever ont Osgood quelques mois ou années plus tard. Concernant Osgood, je vous conseille de lire le retour d’expérience de la joueuse Russe, Anna pavlyuchenkova.
L’une des pistes à disposition des coachs est de mesurer les courbes de croissance, d’en connaître son pic, chez les filles et garçons, et d’adapter le rythme des entraînements durant cette période critique.
Constat de coach
Pendant 18 mois, le joueur que j’entraîne n’a pas pu toucher une raquette suite à un problème de talon ou de genou lors de sa croissance. Une certaine fatalité existe même dans les discours « malheureusement, il n’y a rien à faire, si ce n’est attendre que la douleur disparaisse ».
Une fois présente, bien installée, effectivement, il n’y a plus rien à faire. Mais en amont de cela, n’y avait-il d’autres leviers à activer pour éviter cette période d’arrêt complet, très difficile à vivre pour le jeune joueur de tennis passionné.
Un test d’équilibre unipodal et bipodal (ellipse de confiance, coefficient de Romberg, répartition du poids de corps entre jambe et droite) sont des précieuses informations sur le pied d’un joueur. Un équilibre prononcé sur le talon est facteur aggravant. En intégrant ces paramètres, des semelles orthopédiques peuvent être prescrites par un médecin en préventif (non en curatif,une fois le mal fait).
Le changement de surface de jeu, sur terre battue, constitue des « petites » actions qui à la fin font de grandes différences.
Un nouvel exemple de l’intérêt de cette approche de l’entraînement.
Cas concret n°3
L’énorme différence entre force de préhension et force de pression au moment de la frappe!
Chaque coach cherche à créer un maximum de relâchement chez un joueur. Le rôle de la main est essentiel dans la qualité d’une frappe, à la fois la main tenant la raquette, ou les mains tenant la raquette en revers à deux mains, et à la fois la main libre.
Constat de coach
Et vous comment évaluez-vous la qualité de relâchement de la main et du poignet du joueur lors de ses frappes de balles ?
A partir de sa prise de raquette (ouverte, fermée, semi-fermée…etc), il est possible de connaître le degré de préhension exercée sur le manche de la raquette, en phase de préparation, au moment de l’accélération du bras lors de la frappe, et au la du freinage après la frappe.
Dans une perspective préventive, un des intérêts de connaître la force maximale de préhension d’un joueur est d’être en mesure de vérifier les asymétries entre la bras gauche et droit, afin de les corriger.
Témoignage
Les plateformes de forces permettent par exemple de mesurer l’équilibre statique et dynamique avec la possibilité de réaliser une large gamme de mouvements (équilibre unipodal, squats). Cet outil aide à déterminer le profil force-vitesse de l’athlète.
Ces dispositifs innovants de mesure et d’entraînements sont des outils importants dans mon travail quotidien pour mesurer la performance physique et ainsi améliorer la précision des entrainements de mes athlètes. Cela me permet de suivre l’évolution de leurs progrès
Grigor Dimitrov
FAQ
C’est une science qui s’intéresse au mouvement du joueur de tennis. Le but est de comprendre comment les segments bougent les uns par rapport aux autres lors de la réalisation d’une frappe au tennis.
La compréhension du mouvement humain n’est pas l’alpha et l’omega de la performance d’un joueur. Les champions de ce sport n’ont pas attendu cela pour gagner. Néanmoins, ce type d’actions permet de faire des différences non négligeables dans les grandes orientations techniques à opérer dans la carrière d’un joueur ou dans l’optique de jouer en meilleure forme possible.
Le profil de joueur est celui présentant déjà de fortes habiletés, de niveau confirmé, s’entraînant régulièrement.
Dès les catégories U10, ce type d’entraînement est profitable, notamment dans la surveillance des pathologies de croissance.
Chez les U12 à junior, la notion de performance devient plus grande. On utilise ce process d’entraînement à ces fins.
Dans les catégories senior et senior+, cela devient un formidable atout. Le vécu sportif du joueur est plus riche. Parfois des blessures, amenant des opérations chirurgicales (genou, épaule). L’adaptation technique des gestes doivent tenir compte de cette nouvelle donne physiologique.
Le coup droit lasso de Nadal nous rappelle qu’il n’existe pas une seule manière de jouer au tennis. Vous avez d’ailleurs peut-être entendu parler de profil aérien ou terrien.
Des fondamentaux doivent être respectés pour chaque coup. Ce sont ses fondamentaux à laquelle la biomécanique s’intéresse.
Le service est le coup qui ne dépend que du joueur en lui-même. La frappe de fond de court est une adaptation à la balle reçue de la part de l’adversaire.
Sur le plan biomécanique, il est plus facile d’interpréter des données, en réduisant l’incertitude liée à la balle reçue.
Le rôle de la séquence service + première frappe fait une grande différence plus le niveau de jeu augmente.
Les coups de fond de court sont toutefois analysés, etnous disposons de repères et d’un recul intéressant en la matière.
Conclusion
L’intelligence artificielle va continuer à faire évoluer nos connaissances en matière d’entraînement des joueurs de tennis. Le rôle du coach performant est de savoir quel(s) type(s) d’outil(s) peut-il mobiliser, et à quel moment, pour accompagner efficacement le joueur dans son évolution, l’atteinte de ses objectifs.
Si vous souhaitez en discuter davantage, n’hésitez pas à poser vos questions en commentaire ou sur la rubrique contact de ce site.
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